C’était le premier des événements de la nouvelle mandature de Telecom Valley. La Nuit des acteurs azuréens du numérique, organisée aux Espaces du Fort Carré à Antibes, a tenu ses promesses en termes d’audience et de qualité des débats menés autour d’un thème central et essentiel pour la technopole : comment répondre à la demande des entreprises sur les métiers émergents du numérique ?

 

Nuit des métiers numériques Leonetti, Geoffroy, Dehé

Le rendez-vous était attendu. La « Nuit des acteurs azuréens du Numérique » qui s’est tenue mardi soir aux Espaces du Fort Carré à Antibes représentait le premier des événements mis en place par la nouvelle mandature de Telecom Valley. Animée par Elysabeth Geoffroy et Pierre Dehé, les deux pilotes de C.H.I.C. (la communauté Capital Humain et Intelligence Collective) de l’association, elle remplaçait les plus traditionnelles « Nuits CHIC » avec la volonté d’élargir l’audience au-delà des membres de l’association (80 personnes pour cette première nuit), de parler métiers du numérique, d’anticiper les besoins et de préparer le futur. (Photo DR : Jean Leonetti, président de la CASA à l’ouverture de la réunion avec Elisabeth Geoffroy et Pierre Dehé).

3.000 postes numériques à pourvoir

Les besoins ? Ils ont été rappelé en ouverture par Jean Leonetti. La technopole a enregistré 1.270 emplois supplémentaires en 2022. Il y a cinq ans, elle totalisait 35.000 emplois. Elle en compte aujourd’hui 41.500. Pour le président de la CASA., c’est une croissance à la fois exponentielle et fragile car elle repose sur l’humain, les talents. « Actuellement, 3.000 postes sont vacants et nous ne savons pas comment former assez rapidement pour les pourvoir« , a-t-il souligné.

Ces questions étaient justement au coeur de ce premier rendez-vous « convivial et participatif » qui avait pris comme thème « Métiers émergents du numérique : ensemble anticipons et préparons le futur », avec l’objectif de favoriser la convergence entre besoins en recrutement des entreprises et offre de formation des futurs talents.

Les offres de formation, face aux besoins des entreprises 

Le débat a pu se faire en trois parties. La première avec des « pitchs » d’entreprises d’adhérents Telecom Valley pour mieux faire ressortir les besoins avec notamment Pascal Flamand pour Jaguars, Tristan Dessain Gelinet pour Travel Planet, Adrien Ragot pour Requirement Yogi. La seconde partie pour les réponses avec des représentants d’organismes de formation comme Marion Pont de l’OPCO Atlas, Caroline Bayle du Wagon ou encore Michel Winter pour Université Côte d’Azur, Matthieu Meusnier, directeur général d’IPepper, une néo-ESN à impact, créée en 2021 à Sophia et centrée sur les experts de la Data Tech.

Pour la troisième partie, place à l’intelligence collective. Autour d’une base de questions, du type « Comment prouvons-nous prendre le temps de former des personnes sur des métiers émergents et à la fois rester en adéquation avec les besoins immédiats des entreprises ? », la salle (80 personnes) a été appelée à faire émerger des réponses et questionnements supplémentaires. Toute une série d’idées qu’Elysabeth Geoffroy et Pierre Déhé vont analyser ce week-end pour donner un compte rendu de ce travail d’intelligence collective. De quoi lancer le débat sur les moyens de renforcer les talents, le véritable moteur de la technopole.

 

Nuit acteurs numérique Antibes Salle

Photo DR : une partie de la salle. Environ 80 personnes ont participé à cette première Nuit des Acteurs du Numérique. 

Complément au 16/06/23 –

Les leçons de la « Nuit des acteurs du numérique »

Nouveau grand rendez-vous de Telecom Valley, la Nuit des acteurs du numérique, début juin dans les Espaces du Fort Carré d’Antibes, avait posé une question essentielle dans cette période d’accélération des technologies : comment répondre à la demande des entreprises sur les métiers émergents du numérique ? Un atelier d’intelligence collective avait fait émerger des solutions et identifier des leviers. La communauté Capital Humain et Intelligence Collective (C.H.I.C.) de l’association a fait un premier tri. Elle a retenu :

  • établir et faire perdurer une communication constante et durable entre les entreprises et les opérateurs de formation pour rester au plus près des besoins du terrain, partager une sémantique commune, adapter les axes de formation en fonction des évolutions et des prédictions émises par les entreprises
  • renforcer l’implication des professionnels dans la définition des programmes de formation
  • considérer les soft skills comme aussi essentielles que les compétences techniques lors de la sélection des profils
  • privilégier le recrutement de candidats avec un background minimum, disposant d’un esprit ouvert et d’une bonne capacité à apprendre
  • avoir une bonne vision des compétences dont on dispose en interne, mieux anticiper l’évolution des métiers et adopter une posture agile dans la gestion des ressources humaines
  • renforcer la promotion et l’incarnation des métiers actuels et émergents auprès des publics jeunes et inclusifs

L’ensemble des propositions recueillies reste en cours d’étude avec pour objectif de donner une suite à ce travail dans les mois à venir, indique la communauté C.H.I.C.

WebTimedias

9 juin 2023