Trente ans d’animation numérique pour la Sophipolitaine Telecom Valley
14 septembre 2021
Jean-François Carrasco qui est aussi Monsieur Challenge Jeunes Pousses, et Frédéric Bossard, le dynamique duo à la tête de Telecom Valley. (Photo K.W.)
Des télécoms au numérique, l’association azuréenne qui a fêté ses trente ans a su évoluer et garder le cap. Toujours au service de ses adhérents et de l’innovation sur le territoire.
Trente ans, l’âge de la sagesse pour Telecom Valley qui, après avoir subi dix-huit mois de visioconférences, a célébré il y a quelques jours comme il se doit et en présentiel son anniversaire. L’animateur azuréen du numérique est l’un des – solides – piliers de Sophia Antipolis.
Depuis sa création en 1991, il tient le cap qu’il s’est fixé et ce, quels que soient les hauts et bas vécus par la technopole. Sa mission: fédérer autour de lui un réseau riche et diversifié, promouvoir le savoir-faire de ses 180 membres et en favoriser le business. A sa tête, deux coprésidents Jean-François Carrasco et Frédéric Bossard – deuxième mandat pour ce dernier – qui connaissent tout de l’association pour en faire partie depuis plus de vingt ans.
Elus en avril dernier, ils ne manquent pas d’idées pour dessiner le futur de Telecom Valley, s’appuyant sur une équipe opérationnelle soudée et dynamique. Interview à deux voix.
Comment Telecom Valley a-t-elle évolué depuis ses débuts?
A l’origine, c’était l’échange de bonnes pratiques. Tous les adhérents étaient de très grandes entreprises pour lesquelles les télécoms étaient une chasse gardée, d’où le nom qui est aussi un petit clin d’oeil à la Silicon Valley. Au fil des années, Sophia Antipolis a évolué vers le digital et nous aussi. Certes, nous ne sommes plus télécoms mais on a conservé le nom car c’est une marque connue. Nos adhérents y sont attachés et nous préférons mettre notre énergie et notre argent dans l’innovation plutôt que le marketing.
Le profil de vos adhérents a également changé…
Effectivement, on compte désormais parmi nos membres – qui vont de Monaco à Toulon – des startups, des PME, des grands groupes, des institutionnels, le monde académique (écoles, universités, centres de recherche), des consultants…
A l’époque, il n’y avait pas de passerelles entre les universités et le monde professionnel. Nous l’avons fait en lançant notamment il y a vingt ans, le challenge Jeunes Pousses, un concours d’entrepreneuriat étudiant. Désormais, les académiques font partie de nos objectifs de croissance et l’on veut ouvrir plus encore les activités de Telecom Valley aux étudiants de nos partenaires (Edhec, Skema, Université Côte d’Azur…) pour qu’ils participent à nos activités et s’imprègnent de cette logique de réseau.
Le digital, au sens large, est votre point commun.
Tout le monde se retrouve pour échanger, participer à des événements comme l’Agile Tour, les SophiaConf… ainsi qu’à l’une de nos douze communautés (UX-CX, Test et Qualité logiciel…) et notre fablab, le SoFAB.Nous organisons entre trois et quatre événements par semaine. Nous avons fait un énorme travail d’évangélisation sur le RGPD car nous sommes l’antenne locale du Syntec; à ce titre, notre mission est d’en être la caisse d’amplification. Le but est aussi de permettre à nos adhérents de faire du business entre eux, en toute convivialité.
Comment avez-vous contourné l’obstacle de la Covid?
Le 100% distanciel a été rock’n’roll en termes de soft skills… mais cela nous a permis de nous réinventer. Cette année, nous avons organisé avec la Communauté d’Agglomération Cannes Pays de Lérins et Telecom Valley le hackathon ActInSpace et c’est le projet cannois Full Metal Energy qui a remporté la finale internationale. On va bientôt aller déjeuner ensemble pour la première fois afin de fêter cette victoire.
La Covid a fait évoluer les méthodes de travail; il y a de la place pour créer des outils plus beaux et sympa et on est persuadés que Sophia Antipolis est le territoire où ils peuvent naître.
Quels objectifs pour les années à venir?
On garde notre philosophie et convivialité: il n’y a pas de révolution à faire après trente années d’existence mais il faut continuer et vivre avec son temps. Nos adhérents nous ont demandé d’organiser moins d’événements mais plus qualitatifs.
L’humain étant la base de tout, nous lancerons d’ici la fin de l’année une plateforme qui permettra à nos membres de mieux se connaître pour échanger leurs compétences, travailler ensemble, valoriser les success stories de la technopole.
Nous travaillons aussi à un réseau international des anciens de Sophia Antipolis. Surtout, nous souhaitons continuer à être les interlocuteurs auprès des médias et des institutionnels comme la CASA et l’université.
Et vos relations avec la French Tech Côte d’Azur (FTCA) dont vous êtes l’un des quatre piliers?
Elles sont bonnes, tout comme celles avec les autres associations qui représentent la FTCA [Nice Start(s)Up, Cannes is Up et le Club des entrepreneurs du pays de Grasse, ndlr]. Maintenant, il faut valoriser la tech et agir pour faire venir de nouvelles entreprises.