Le laboratoire de fabrication SoFab passe encore la vitesse supérieure
19 février 2021
Par Olivia Oreggia
Lieu unique dans les Alpes-Maritimes, le FabLab de Sophia Antipolis, baptisé SoFab, est né en 2014. Ouvert aux entreprises, industriels, artisans ou étudiants, ce laboratoire créé et animé par Telecom Valley compte bien accélérer cette année grâce à une nouvelle réorganisation et davantage de machines toujours plus performantes.
« C’est un lieu merveilleux où tout le monde peut réaliser son projet, un lieu démocratisé qui n’est pas seulement réservé aux ingénieurs ou aux informaticiens. » Le pitch de présentation du SoFab est signé Xavier Lebreton, manager depuis octobre dernier du laboratoire installé dans l’école d’ingénieurs Polytech Nice Sophia Antipolis. Créé en 2014 et animé, en collaboration avec l’Université Côte d’Azur, par l’association Telecom Valley, qui regroupe 160 entreprises locales, le FabLab sophipolitain avait franchi un cap en 2019 en passant à 275 m². Les améliorations se sont poursuivies en 2020. En plus de l’arrivée de son manager chargé d’accueillir, conseiller et accompagner les utilisateurs, un nouveau système d’abonnements a été mis en place pour fluidifier l’accès aux activités et fidéliser les clients, les fameux « makers ». « Le SoFab est devenu un tiers lieu multifacettes, dont les machines numériques sont au cœur de l’activité, mais il est aussi important d’avoir une communauté », explique Julien Holtzer, leader technique au sein de CapGemini et chef de projet bénévole du SoFab.
De nouvelles machines pour de nouvelles activités
Alors que s’y fabriquait l’an dernier, et s’y fabrique toujours, des visières anti-Covid pour les professionnels de santé, les lieux ont parallèlement été réorganisés. Trois espaces distincts ont vu le jour : mécanique, numérique et créatif. Le parc des machines s’est développé ouvrant toujours plus grand le champ des possibles : une thermoformeuse pour fabriquer des moules en quelques minutes, de nouvelles imprimantes 3D pour imprimer de plus grandes pièces et des matériaux plus solides (nylon, polycarbonate…), des fraiseuses à commande numérique, une machine à coudre pour travailler les tissus techniques (toiles, bâches)… Tout est rassemblé pour permettre à l’écosystème azuréen, et pas uniquement sophipolitain, de donner vie à ses projets, prototypes, idées ou innovations. « Nous offrons la possibilité d’essayer et de se tromper », souligne Xavier Lebreton.
Fabriquer des drones, nano satellites ou jeux de société
La liste des projets 2021, déjà entamés, est bien fournie. Une start-up y fabrique ses propres drones et accessoires de FPV (vision à la première personne grâce à un casque de réalité augmentée), un designer des jeux de société, un artisan des sacs en cuir, la société Nuxperia y réalise une solution de prise de commande pour la restauration, un maker développe un projet Montessori via la découpe laser, un groupe d’ingénieurs développe un système de sécurisation des cyclistes, une équipe de chercheurs un nano satellite CubeSat, alors qu’un industriel de l’automobile poursuit son partenariat avec SoFab pour créer des animations à destination de ses employés… La liste n’est évidemment pas exhaustive. Dans le cadre d’un projet de reconstruction d’un pont, la réalisation d’une maquette devrait notamment l’allonger très bientôt.