Tribune
Les 30 juin et 7 juillet, votons pour une ambition numérique qui réponde à nos grands enjeux collectifs en matière sociale, sociétale, environnementale et économique.
À l’heure où nous sommes appelés aux urnes et dans la continuité des messages que nous avons portés collectivement dans le cadre des élections européennes, nous, associations et organisations professionnelles du numérique en France, prenons la parole pour réaffirmer les valeurs essentielles au succès de la transformation numérique de nos territoires. Nos entreprises apportent en effet une partie des réponses aux grands défis sociaux, sociétaux, environnementaux et économiques qui touchent au quotidien nos concitoyens.
Le numérique est d’abord un formidable ascenseur social.
Nos 30 000 entreprises forment massivement via l’alternance ou la reconversion et créent de l’emploi qualifié et durable. Ces dernières années, notre secteur a ainsi créé plusieurs centaines de milliers d’emplois. Ce sont des opportunités concrètes pour nos jeunes, où qu’ils vivent et quel que soit leur parcours, d’être formés pour utiliser et développer les technologies qui façonnent notre avenir commun comme l’intelligence artificielle générative. Cette révolution nécessite de construire des infrastructures numériques sur nos territoires (centres de données, réseaux mobiles et fixes, etc.) et d’avoir les effectifs pour les développer, avec une grande variété de compétences à tous les âges de la vie, sans distinction de genre ou d’origine. Face à la pénurie de talents que nous connaissons actuellement, il est illusoire à court et moyen terme de pouvoir y répondre uniquement via la formation initiale et continue. Notre pays doit ainsi rester ouvert aux talents internationaux.
Le numérique apporte également des solutions à des problématiques d’ordre sociétal.
En matière de sécurité d’abord, avec des craintes de manipulation autour de ces élections législatives. Dans cette période historique, des attaques pourraient également être dirigées contre des institutions ou des services publics essentiels, comme les hôpitaux. Protéger, y répondre et sécuriser nos réseaux est au cœur du travail des entreprises de la cybersécurité. Car un hôpital qui subit une attaque cyber, ce sont des opérations compromises, un suivi des patients mis en danger et un système de santé fragilisé. Il en va de même du nécessaire renforcement de notre autonomie stratégique et de la préservation de nos actifs technologiques stratégiques.
Enfin, le numérique est un élément de réponse à l’urgence climatique.
Les impacts de cette dernière sont déjà très significatifs : inondations à répétition, érosion des falaises en zone littorale, ou encore pénuries d’eau entraînant notamment la baisse des rendements agricoles. Les produits et services développés par les entreprises de notre secteur, par exemple au service de la décarbonation des mobilités et de la logistique, sont clés pour réussir les transitions numérique et environnementale, et atteindre ainsi la neutralité carbone. Pour cela, toutes les énergies décarbonées, nucléaires comme renouvelables, seront nécessaires. La France est par ailleurs pionnière dans la maîtrise de l’empreinte environnementale du numérique, et cette avance – si elle continue à être soutenue – est un véritable atout qui pourrait inspirer d’autres pays européens.
Tout cela ne serait pas possible sans un climat économique propice à l’innovation en France et, par ricochet, en Europe.
C’est un élément-clé pour soutenir la compétitivité de nos entreprises, et donc la croissance qui bénéficie aux salariés et accroît la vitalité économique de nos territoires. Grâce à plusieurs plans et initiatives, la France investit de longue date et attire désormais des capitaux comme nulle part ailleurs en Europe. Cet accent mis sur les métiers du numérique doit s’accélérer encore davantage. Cela nécessite une France dynamique et ouverte, motrice au sein d’une Europe forte. Un cadre juridique et fiscal stable, des règles ambitieuses communes, effectivement comprises et appliquées de la même manière partout sur le continent, seront des facteurs de réussite essentiels à ce projet dont nous bénéficierons toutes et tous.
Startups, PME, ETI, grands groupes, investisseurs, industriels, fabricants d’infrastructures réseaux, fournisseurs de cloud, entreprises de l’e-commerce, opérateurs de centres de données, organismes de recherche, établissements de formation… avec les 30 000 organisations et 670 000 salariés que nous représentons, et qui contribuent à hauteur de 5 points au PIB français, nous lançons donc cet appel solennel. Les 30 juin et 7 juillet prochains, votons pour des programmes clairs et ambitieux qui nous permettront d’accélérer la transformation numérique de la France et de l’Europe.
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Florence Ropion, présidente de l’AFNUM
Francis Weill, président d’EUROCLOUD
Marc Lolivier, délégué général de la FEVAD
Olivier Micheli, président de France Datacenter
Maya Noël, directrice générale de France Digitale
Véronique Torner, présidente de Numeum
Jean-Luc Beylat, Président de Systematic Paris-Region
Nicolas Glady, président de Talents du Numérique
Armand Dissaux, président d’AD2N (région Hauts-de-France)
Safia D’ziri, présidente d’ADN Ouest, Association pour le Développement Numérique de l’Ouest (région Pays de la Loire)
Alexis Mons, président d’Aliptic (région Nouvelle-Aquitaine)
Yannick Jost, président d’Alsace Digitale (région Grand Est)
Françoise Nauton-Inglis, présidente de Digital 113 (région Occitanie)
Nicolas Mareschal, président de DIGITAL REUNION (région Réunion)
Owen Lagadec-Iriarte, président de Pays Basque Digital (région Nouvelle-Aquitaine)
Anaïs Vivion, présidente de La Cantine Numérique (région Pays de la Loire)
Edouard Forzy, président de La Mêlée Numérique (région Occitanie)
Stéphanie Ragu, présidente de Medinsoft (région Sud)
Teresa Colombi, co-présidente de Telecom Valley
(région Sud)
Julien Holtzer, co-président de Telecom Valley (région Sud)