Avec le challenge Jeunes Pousses, Telecom Valley « met la lumière sur nos futurs chefs d’entreprise
16 mars 2021
La finale du challenge Jeunes Pousses, fondé par l’association sophipolitaine Telecom Valley, s’est tenue mardi 15 mars et a tenu toute sa promesse pour sa 20e édition. Deux projets portés par des étudiants engagés sont arrivés ex æquo.
-Agnès Farrugia-
Ils sont venus, ils ont pitché et ils ont vaincu! Mardi soir la finale du challenge Jeunes Pousses, dans les locaux d’Inria, a vu la consécration de deux projets d’étudiants engagés!
Telecom Valley, l’association du numérique sur la Côte d’Azur depuis 1991, fêtait mardi les 20 ans de son challenge Jeunes Pousses, le concours de l’entrepreneuriat étudiants. Ils se sont inscrits en octobre 2021.
Etudiants en licence, master, doctorat ou fraîchement diplômés, ils étaient une centaine, au départ. Ils ont été coachés pendant un mois, avant les quarts de finale en novembre où seulement dix projets ont été retenus.
Le but? Découvrir le monde merveilleux des startups en étant accompagnés, monter un projet à vitesse Grand V et croiser les aléas auxquels on ne pensait pas.
Découvrir l’entrepreneuriat
Et ils l’ont fait. « Tout le monde peut créer sa boîte. » Frédéric Bossard et Jean-François Carrasco, coprésidents de Telecom Valley, sont fiers de ce que permet ce challenge.
« Vous pensiez liberté? Ce ne sera peut-être pas le cas. En tout cas, vous serez au cœur d’un projet que vous aurez choisi et ça, ça change tout. Si on se plante, c’est plus facile à accepter. On retient les erreurs, on les met de côté et on fait mieux. »
Quinze minutes pour convaincre
Les finalistes du concours ont pitché. Quinze minutes pour convaincre, suivies de dix minutes de questions du jury.
Présidé par Brice Farrugia pour la Fondation Université Côte d’Azur, entouré de Farouk Raïs, directeur délégué de la French Tech Côte d’Azur, Leonid Synyukov (Ludotic, un ancien gagnant du challenge), Eric Solal (engIT), Aline Goletto-Didier pour la CASA et Philippe Debras pour IBM, les jeunes pousses n’ont pas tremblé.
Trois finalistes
Des présentations vidéo en anglais, un pitch en français rondement mené, chacun a développé son idée, sa cible, son business model et son plan de financement.
Les premiers se lancent avec leur projet Credypto, une appli pour noter les cryptomonnaies existantes sur le marché, en fonction de plusieurs critères.
Pas de conseil en investissement, juste une notation pour aiguiller celles et ceux qui veulent spéculer mais qui sont vite perdus au vu de la création intempestive de ces monnaies virtuelles.
C’est ensuite le projet Egoki qui est présenté. Une combinaison de plongée 100% écolo, ce qui n’est pas le cas des produits en néoprène vendus sur le marché et très polluantes.
Cette combi, en bioprène (mélange de canne à sucre, d’hévéa et de poudre de coquilles d’huîtres) et fils en plastique recyclé, sera modulable et customisable. Un prototype a même été réalisé (en si peu de temps!).
Dernier projet: Peecksme, un mini appareil photo en carton ultra solide, avec une belle qualité photo, qui nous fait retrouver nos bonnes vieilles pratiques. On attend de développer les images pour les voir.
Toutes les 40 photos, via une appli connectée à l’appareil, on clique pour imprimer et recevoir nos souvenirs. Sont alors débloquées 40 nouvelles photos, et ainsi de suite. Une alternative au jetable, plus écoresponsable.
Deux winners ex æquo
Et le jury est parti délibérer. Une longue attente qui, finalement, voit la consécration, ex æquo de deux projets. « En vingt ans, cela ne s’est vu que deux fois, et deux fois en finale à INRIA », sourit Jean-François Carrasco.
Credypto et Egoki remportent chacun une dotation de 500 euros, auront la possibilité de s’installer dans les locaux de Telecom Valley ou de CréACannes pour poursuivre l’aventure… Bref, entreront dans le dur. Le projet Peeksme sera lui aussi soutenu par des mentors.
En vingt ans d’existence, le Challenge jeunes pousses a vu naître une douzaine d’entrepreneurs, installés sur le territoire. « Elle est bien là la mission de ce challenge: mettre la lumière sur nos futurs chefs d’entreprise », termine le coprésident de l’association.